Alain Bienaymé Professeur émérite, université Paris-Dauphine.
Télécharger Format PDF
Alain Bienaymé montre que la durée de détention des actions est un
élément déterminant de l’harmonie des rapports entre l’industrie et
la finance. L’augmentation très rapide observée depuis vingt ans
dans la vitesse de circulation
Alain Bienaymé montre que la durée de détention des actions
est un élément déterminant de l'harmonie des rapports entre
l'industrie et la finance. L'augmentation très rapide observée
depuis vingt ans dans la vitesse de circulation des actions dans
les principales Bourses traduit la domination de plus en plus forte
de l'approche court-termiste, sous l'influence notamment des fonds
spéculatifs, faux actionnaires intervenant souvent à partir de
titres empruntés, et de l'intervention des nouveaux logiciels de
trading. Une poignée de grands intermédiaires en position
dominante, dont les commissions croissent avec la vitesse de
rotation des titres, peuvent ainsi tirer des profits considérables
de l'accroissement de la volatilité et de leur connaissance
anticipée des mouvements du marché. Pour remédier à ce déficit
d'investisseurs à long terme, aggravé par les menaces qui pèsent
sur les placements des assureurs au titre de la directive
Solvabilité II, le texte préconise un certain nombre de mesures,
notamment l'amélioration de la fiscalité des placements en actions,
des mesures récompensant la fidélité des actionnaires et le
développement d'institutions finançant les compléments de retraite.