Jean-Jacques Perquel Agent de change ; président, Académie de comptabilité.
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Jean-Jacques Perquel s’interroge sur l’évolution des marchés
d’actions qui, s’ils ont mieux résisté que d’autres à la crise,
connaissent une déstructuration de leurs principales fonctions. En
premier lieu, les Bourses ne jouent plus leur
Jean-Jacques Perquel s'interroge sur l'évolution des marchés
d'actions qui, s'ils ont mieux résisté que d'autres à la crise,
connaissent une déstructuration de leurs principales fonctions. En
premier lieu, les Bourses ne jouent plus leur rôle traditionnel de
collecteur d'épargne : la gestion est désormais collective et l'on
est passé à un marché où l'on échange plus facilement des
entreprises que des actions fongibles, à travers notamment les
opérations de private equity. En second lieu, la
préoccupation de protection des épargnants a été remplacée par
celle de liquidité des marchés que la spéculation sans contrôle et
les produits hypercomplexes sans utilité sociale ne garantissent
nullement. Enfin, la fixation des cours, fonction importante des
Bourses, est rendue plus difficile par l'émiettementdes lieux de
transactions. Après avoir ouvert toutes les portes à la
spéculation, les régulateurs doivent reconnaître que les marchés
sont devenus de véritables casinos dominés par quelques acteurs et
qu'il est temps de prendre des mesures correctrices au sein du G20
si l'on souhaite rétablir la confiance du public.