Gérard Thoris Professeur, Sciences Po.
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La crise économique a été globalement perçue comme une crise de
compte de résultat et non comme une crise de bilan. Dans la
première, les ventes s’affaissent et il convient d’agir d’une part
sur la trésorerie et d’autre part sur l’attractivité
La crise économique a été globalement perçue comme une crise de
compte de résultat et non comme une crise de bilan. Dans la
première, les ventes s'affaissent et il convient d'agir d'une part
sur la trésorerie et d'autre part sur l'attractivité de la demande.
Dans la seconde, il faut assumer la perte de richesse nette que
constitue la destruction économique d'une partie de l'actif. Dans
ce cas, la solution consiste normalement à reconstituer les fonds
propres à hauteur des pertes d'actifs. Cette augmentation peut être
utilisée pour diminuer l'endettement de sorte que les grands ratios
de gestion soient respectés. Si cela a été effectué au niveau des
entreprises, voire des ménages, c'est la politique contraire qui a
été menée au niveau des États. Les déficits et l'endettement public
se sont accrus considérablement. La reconstitution des ratios de
bonne gestion publique est désormais un objectif majeur. Or les
chiffres montrent que la réussite d'une telle politique est
impossible. D'où l'idée qu'il serait préférable d'envisager une
remise des dettes publiques. Celle-ci serait organisée par les
banques centrales sous réserve que les gouvernements acceptent
désormais le principe de l'équilibre budgétaire. En restaurant les
finances publiques, c'est l'horizon de tous les agents économiques
qui s'éclaircit et ce sont les conditions de la croissance qui sont
reconstituées.