La Chine s’est hissée en une trentaine d’années au rang des principales économies mondiales avec un PIB qui a dépassé en 2010 celui du Japon et se trouve au deuxième rang derrière celui des États-Unis. Dans le domaine financier, elle possède toutefois encore un retard très sensible en dépit des nombreuses réformes entreprises depuis l’introduction de l’économie de marché. Les « archaïsmes » se situent au niveau du degré de développement des marchés financiers et de la politique de change.
Ce numéro de la Revue d’économie financière essaie d’évaluer les difficultés et les risques du passage d’un système encore fortement régulé à un système financier moderne permettant le financement de tous les agents économiques dans le cadre d’une économie ouverte. La première partie de la revue est consacrée à l’évolution du cadre réglementaire et de la capacité d’allocation de l’épargne du système financier chinois, alors que la seconde porte sur la gestion de la contrainte extérieure et la politique de change.
Les auteurs ayant apporté leur contribution sont des spécialistes, chinois ou d’autres nationalités, de l’économie chinoise. Ce sont des universitaires, des économistes de grandes institutions ou d’établissements financiers (comme BRI, Natixis, Société générale) et des banquiers (Banque de Chine).
En plus de ce thème principal, le numéro 102 propose un article dans lequel l’auteur s’appuie sur la théorie de Hyman Minsky pour analyser la crise financière.