La résilience des économies d’Amérique latine est nettement meilleure que dans les années 1980 du fait de la démocratisation, de politiques économiques plus pragmatiques et de réformes économiques ambitieuses. Certains pays ne suivent cependant pas cette tendance de fond : Cuba et le Venezuela, et, dans une moindre mesure, l’Équateur et la Bolivie. Pourtant, depuis 2012, la situation générale se dégrade car des faiblesses structurelles demeurent : l’Amérique latine n’est pas parvenue à s’intégrer ni à diversifier suffisamment ses relations avec le reste du monde ; les niveaux d’inégalité demeurent parmi les plus élevés au monde ; les taux d’investissement y demeurent trop faibles.
Pour comprendre cette situation, la revue présente tout d’abord les grandes caractéristiques macroéconomiques de la région et les resitue dans leur environnement global. La deuxième partie, consacrée aux perspectives nationales, jette un éclairage spécifique sur des caractéristiques propres à certains pays alors que dans la dernière partie sont analysés les enjeux structurels des différents systèmes financiers qui sont encore, pour la plupart, insuffisamment développés.
La revue se termine par la chronique d’histoire financière, une critique (avantages, inconvénients, défis…) de l’ouverture financière commencée dans les années 1980 s’appuyant sur l’observation d’une autre vague de mondialisation financière, ayant eu lieu avant la Première Guerre mondiale.