Elyes Jouini * PSL, Université Paris-Dauphine. Contact : jouini@ceremade.dauphine.fr.Cet article revisite très largement un article publié dans cette même revue (Jouini et Napp, 2004).
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Les pertes récentes liées à l'utilisation de produits dérivés
révèlent des problèmes de contrôle de ces opérations au sein même
des entreprises et des institutions financières. La complexité
croissante de ces produits, qui font l'objet d'une innovation
permanente, rend leur maîtrise difficile. Le manque de transparence
sur ces opérations rend encore plus délicate la surveillance opérée
par l'extérieur et la protection des intérêts des actionnaires, des
salariés, des contreparties... Pourtant ces produits peuvent certes
être générateurs de risques macroéconomiques mais permettent
également d'améliorer l'efficience des marchés en permettant une
meilleure allocation des ressources et des risques.
L'accumulation récente d'erreurs de manipulation liées à
l'utilisation de ces produits plaide en faveur d'une réglementation
accrue. Pourtant, un cadre réglementaire trop strict pourrait nuire
à l'efficience du marché et brider le moteur de l'innovation. Au
regard de ces réflexions, une adaptation du contrôle prudentiel
est-elle nécessaire ?