Jean-Marc Rizzo CEFI, CNRS-Université de la Méditerranée, Aix-Marseille II
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Inévitablement, les autorités monétaires des pays du sud
méditerranéen vont être conduites à se poser la question des
bénéfices qu'ils pourraient escompter d'un rattachement de leur
monnaie domestique à l'euro. Si leur objectif prioritaire est de
réduire l'inflation ou d'acquérir une crédibilité monétaire nul
doute que cette option peut se révéler bénéfique. Mais que dire
s'il s'agit de doper la croissance ? A ce jour, peu d'études
empiriques mettent en lumière les effets du régime de change sur la
croissance et il demeure difficile d'apporter une réponse tranchée.
La question que pose cet article est justement celle du degré
d'importance réel du choix du régime de change dans l'hypothèse où
la croissance constitue une priorité. L'expérience passée de la
Méditerranée est analysée et mise en perspective au moyen d'une
comparaison avec celles de l'Amérique latine et de l'Asie du
Sud-Est.