Sylvie Matherat * Senior global advisor, Mazars ; ancien membre du directoire, Groupe Deutsche Bank ; ancien directeur général adjoint, Banque de France. Contact : sylvie.matherat@lugny.com.
Philippe Troussard
Robert Pelletier
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A l'instar de ce qui a été constaté aux États-Unis depuis le milieu
des années 1970, la titrisation se développe en Europe, consacrant
ainsi l'évolution du rôle des intermédiaires financiers. De passage
obligé entre prêteurs et emprunteurs, ceux-ci sont devenus des
intervenants financiers parmi d'autres, utilisant la titrisation
pour des raisons diverses : allègement de leur bilan, source de
financement ou de commissions, instruments de placement…Ce type
d'opérations n'est cependant pas exempt de risques pour les
différents intervenants : en effet, la banque cédante conserve
généralement un certain nombre de risques (risques de crédit ou
risques diffus), tout comme l'investisseur. Par ailleurs, il
convient de s'assurer que ce transfert de risques ne se traduit pas
par un affaiblissement de la stabilité financière globale. La
réglementation doit par conséquent s'adapter à cette évolution dans
le cadre, notamment, du futur ratio de solvabilité.