Christian Gollier * Toulouse School of Economics, Université Toulouse-1. Contact : christian.gollier@tse-fr.eu. Cet article est basé sur le dernier chapitre de mon livre « Le climat après la fin du mois » publié par PUF en mai 2019. Je remercie l'ANR pour son financement ANR-17-EURE-0010 (Investissements d'Avenir program).
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Dans nos sacrifices pour améliorer l'avenir, faut-il favoriser le
futur le plus éloigné en sélectionnant un taux d'actualisation
décroissant avec l'horizon temporel, comme le recommandent certains
écologistes et philosophes ? Ceci impliquerait une prise en compte
plus importante de l'effet de serre et des déchets nucléaires dans
nos analyses coût-bénéfice, au détriment d'investissements publics
aux bénéfices plus immédiats comme l'amélioration de
l'infrastructure de transport ou l'éducation. Dans cet article,
nous montrons comment la théorie classique de la finance permet de
répondre à cette question complexe de façon positive.