Françoise Le Quéré LEO, CNRS-Université dOrléans
Pierre-Cyrille Hautcoeur
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Le vieillissement de la population française au XIXème siècle
devrait conduire selon le modèle du cycle de vie à une hausse du
taux d'épargne. Mais si une classe moyenne s'efforce de dégager une
épargne au cours de la vie active en vue de sa retraite, il n'en
est rien pour une grande partie de la classe populaire.
L'imprévoyance de cette classes face au risque de vieillesse, et
surtout la demande effective des classes moyennes, suscitent la
création de régimes de retraite. Les initiatives privées s'avérant
insuffisantes, les retraites sont initiées par l'État, copiées par
le secteur public et les grandes entreprises. Un régime par
capitalisation et centralisé au niveau national est finalement
créé, mais les difficultés qu'il rencontre démontrent que régime
requiert à la fois une adhésion "culturelle" et des ressources
suffisantes ; en leur absence, le régime évolue rapidement vers la
répartition, qui permet un gain transitoire mais difficilement
réversible.