Idir Cherief
Camille Cornand
Ruben Lee
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À la faveur de la globalisation financière, on assiste à une
implication croissante des investisseurs étrangers dans le
financement des firmes des pays émergents. L'absence d'un cadre
moderne et transparent de gouvernance risque toutefois de ralentir,
voire compromettre, ce développement. L'inexistence d'un régime de
faillite commun engendre de fortes inefficiences. D'une part, les
entreprises de ces pays risquent en permanence une liquidation
prématurée, d'autre part, les créanciers ne sont pas assurés de
recouvrer leurs créances. Les évolutions en cours, visant à
harmoniser les systèmes juridiques des pays émergents, en vue
d'aboutir à un cadre de faillite transfrontalier commun,
constituent une avancée notable. À l'instar de la Loi Type de la
CNUDCI, l'établissement de ce cadre serait à même de permettre la
mise en place d'un système de gouvernance globale qui étende les
protections offertes aux créanciers au reste des investisseurs, à
savoir les actionnaires.