Grégory Levieuge Laboratoire d'économie d'Orléans (LEO), UMR CNRS 7332, UFR DEG, université d'Orléans.Contact : gregory.levieuge@univ-orleans.fr.
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Cet article s'interroge sur le rôle de la politique monétaire dans
la neutralisation des mouvements et de l'impact des prix d'actifs.
Étudiant l'importance des principaux canaux de transmission des
prix d'actifs à la sphère réelle, l'analyse conduit à souligner que
la force de répercussion des chocs financiers dépend de la
structure initiale des bilans des agents, et en particulier des
banques, dont le comportement n'est pas étranger à l'amplification
des chocs. Ce constat oriente la discussion sur deux types de
politique : une cible de prix d'actifs d'une part, une mesure
réglementaire d'ordre prudentiel et contracyclique d'autre part.
Suivant cette voie, l'argumentaire s'appuie sur l'étude de Levieuge
(2003) pour expliquer en quoi la politique monétaire est moins
compétente que la politique prudentielle pour traiter et surtout
prévenir les déséquilibres macroéconomiques imputables aux
mouvements des prix d'actifs.