Catherine Karyotis * Neoma Business School.Contacts : charles.daussy@neoma-bs.fr et catherine.karyotis@neoma-bs.fr.
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La compensation consiste en un échange, entre intermédiaires
financiers, de dettes réciproques. Sur un marché réglementé, elle
s'effectue par le biais d'une chambre qui s'interpose entre les
deux contreparties. Elle s'est d'abord développée pour les créances
bancaires puis s'est étendue aux titres, tout en étant une
condition de développement des marchés dérivés. La compensation des
créances bancaires gérée par un organisme centralisé est apparue
dès le XVIe siècle en Italie et s'est généralisée en Écosse. Au
XIXe siècle, les États-Unis l'ont expérimenté dans le système
Suffolk, ce qui les a amenés ensuite à créer leur Banque centrale.
Parallèlement, les marchés dérivés américains se sont développés
rapidement avec des chambres de compensation. Sur les marchés de
titres, le compte courant de titres, instrument de la compensation,
a commencé à se généraliser en Allemagne et en France au cours des
XIXe et XXe siècles. Aujourd'hui, la compensation est une fonction
de base de tout marché - monétaire, financier et dérivé. Elle
permet de réduire les coûts de traitement des négociations mais
également les risques. Enfin, les autorités de tutelle préconisent
souvent une chambre de compensation commune à plusieurs marchés et
places financières pour optimiser la gestion des prises de garantie
et mutualiser les risques.