Michel Lecomte Membre du COSEF (Comité dorientation et de suivi de lemploi des fonds) du Fonds de cohésion sociale ; président dhonneur, Association française des sociétés financières (ASF).
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Le microcrédit social est un concept original pour lutter contre
l'exclusion bancaire. Expérimenté dès 2004, il a vu son intérêt
reconnu l'année suivante par la création du Fonds de cohésion
sociale qui, avec des ressources de l'État, apporte sa garantie aux
banques qui le délivrent. À la différence du microcrédit
professionnel qui vise à la création d'une activité
professionnelle, il s'adresse aux ménages pour des projets de vie.
La garantie reçue permet d'élargir la population des bénéficiaires
sans recourir à des augmentations de taux. En ce sens, il s'agit
plus d'une démarche de solidarité nationale que d'une mutualisation
des emprunteurs. Un dispositif d'accompagnement des bénéficiaires
complète l'originalité de ce type de crédit. Les premiers résultats
ont largement validé le concept de départ. Néanmoins le
développement du microcrédit social passe maintenant par une
meilleure définition des buts poursuivis et par une élaboration
plus fine du produit. À ce titre, il faut lui reconnaître une
spécificité et en déduire toutes les conséquences. On ne peut, en
outre, ignorer les conditions ou les exigences de sa distribution
par les banques.