Gilles Saint-Paul Professeur, université Toulouse I ; chercheur, IDEI
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Cet article discute de l'effet de long terme du régime de change
sur l'innovation, l'activité et l'emploi, à la lumière de la
littérature théorique et empirique récente. Le régime de change est
en théorie indépendant en soi de la croissance de long terme, mais
la politique de change a des effets persistants dans le moyen
terme, à travers les effets d'un changement de la structure
industrielle ou encore la volatilité du PIB et du taux de change
réel. On sait que la volatilité du taux de change nominal se
traduit également par une volatilité réelle dont un certain nombre
d'études suggèrent qu'elle est néfaste à la croissance. Mais un
régime de change fixe ne réduit pas systématiquement la volatilité
du taux de change réel car il s'interdit d'annuler les
différentiels d'inflation au moyen d'un ajustement nominal.
Certains auteurs ont montré que le régime le plus favorable à la
croissance était un régime flexible avec néanmoins une politique
monétaire visant à stabiliser les parités.