Dominique Plihon * Centre d'économie de Paris Nord, CNRS. Contact : dplihon@orange.fr.
Michel Castel
Télécharger Format PDF
La crise a montré la capacité des banques centrales à éviter
l'effondrement des systèmes bancaires, mais également les limites
de leur action de prévention des risques systémiques. La
marchéisation considérable des financements fait qu'elles ne
peuvent plus se limiter à une politique monétaire de lutte contre
l'inflation des prix à la consommation et à la production, mais
doit les amener à avoir une politique agissant contre des
changements trop importants du prix des actifs financiers et
immobiliers. La stabilité financière qui doit figurer dans leurs
objectifs passe aussi par une modification profonde de leur
politique de refinancement pour compléter les dispositifs
prudentiels, notamment en matière de liquidité. La crise financière
a en effet montré qu'il est indispensable de compléter les
dispositifs microprudentiels par un suivi et des actions
macroprudentielles impliquant les banques centrales.