Françoise Le Quéré LEO, CNRS-Université dOrléans
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L'objectif de ce travail est d'examiner les différentes façons dont
la littérature académique aborde la pratique de l'habillage de
portefeuille. Ce travail montre qu'il est plutôt fait mention du
window dressing dans la littérature comme de l'un des phénomènes
permettant de comprendre la volatilité saisonnière observée en fin
et début d'année sur les marchés, plutôt que pour l'expliquer pour
lui-même. Nous cherchons toutefois à présenter les ressorts qui
peuvent inciter les gérants à recourir à l'habillage du
portefeuille. L'approche par la relation d'agence permet de
comprendre ce qui peut inciter certains gérants à pratiquer des
recompositions de portefeuille à des fins d'habillage lors de la
diffusion de leur composition aux investisseurs finals. Les
implications du window dressing se situent à plusieurs niveaux,
puisque cette pratique se révèlerait coûteuse pour les
investisseurs d'une part, et serait porteuse de volatilité
saisonnière sur les marchés d'actifs d'autre part. Nous montrons
que le window dressing peut contribuer à biaiser les informations
communiquées aux investisseurs. Cette pratique est également
susceptible de leur faire supporter des coûts se répercutant de
façon négative sur la performance des fonds auxquels ils
souscrivent. Nous examinons par la suite la pertinence du lien qui
est généralement établi entre l'habillage de portefeuille et la
volatilité saisonnière des cours.